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Appel à contributions : Espaces et Lieux, deux dimensions de l’Être
HAS Magazine
Humanities, Arts and Society
HAS Magazine lance un appel à contributions pour son cinquième numéro à paraitre en Juin 2022.

La Revue HAS – Humanities, Arts and Society – lance un appel à contributions pour son quatrième numéro à paraître en novembre 2021.

Depuis sa création en juin 2020, la revue a pour objectif de décrypter les enjeux actuels, à l’échelle mondiale, par le biais des sciences humaines et des arts. Elle offre un espace d’expression aux initiatives les plus créatives, éclairantes, imaginatives et pertinentes sur le plan social toujours par le prisme de la créativité.

Notre intention n’est pas seulement de rendre compte de travaux existants ou de présenter des propositions artistiques, mais de contribuer au progrès par des échanges culturels et des collaborations multidisciplinaires. Information, éducation, créativité, communication, pensée critique seront ici réunies pour créer un tremplin vers un changement positif dans la société – à l’échelle locale et mondiale. Pour cela, nous proposerons à des lecteurs curieux les contributions de chercheurs et de spécialistes passionnés, désireux de relever les défis actuels en proposant des idées ou des actions à mener en même temps qu’ils démontrent comment les sciences humaines et les arts en collaborant ensemble peuvent avoir un impact sur la société.

La revue HAS est une initiative du projet Humanities, Arts and Society avec UNESCO-MOST, le Conseil international de la philosophie et des sciences humaines, Mémoire de l’Avenir et Global Chinese Arts & Culture Society.

La revue propose les contributions d’universitaires, de chercheurs, de critiques, d’artistes, mais également celles de toute personne sensible aux objectifs de HAS et souhaitant s’impliquer. HAS n’est pas une publication académique et les textes doivent être vulgarisés afin d’être accessibles aux non-experts. La revue, afin d’être accessible au plus grand nombre, est gratuite et disponible à télécharger en ligne en français, en anglais et en chinois. De fait, en tant que publication à but non lucratif, elle ne peut pas proposer de rémunération aux contributeurs.

Les textes publiés comprennent des articles scientifiques, essais, critiques, entretiens, mais également des projets artistiques et des reportages vidéo et photos. Le comité éditorial est constitué de membres d’UNESCO-MOST, du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines et de Mémoire de l’Avenir.

Les contenus biaisés ou discriminatoires ne seront pas acceptés. Les contenus promotionnels ou commerciaux doivent être évités.

Le quatrième numéro a pour thématique Contemplation et Engagement : deux éléments du Care. Nous souhaitons examiner ce sujet via une perspective multi et transdisciplinaire incluant – liste non exhaustive : la philosophie, l’histoire, l’anthropologie, l’archéologie, la littérature, la sociologie, l’économie, les sciences politiques, la linguistique, l’archéologie, l’esthétique, l’éthique.

Plus d’informations sur le thème

L’être humain habite des lieux; il occupe des places à partir desquelles l’espace se perçoit comme une série de paysages. Si l’espace-temps est le contexte qui encadre la vie, avec ses possibilités et ses limites, la perception de l’espace est quant à elle sans cesse construite et déconstruite par des facteurs géopolitiques, sociaux ou économiques – autrement dit, par des facteurs culturels. Les notions de nature, d’écologie, de ressources ou de bien-être sont des dimensions fondamentales de ce processus.

Si l’espace – isomorphe et continu – peut être perçu de l’extérieur comme une série de paysages souvent contradictoires, disjoints et fondamentalement divergents, les lieux quant à eux sont vécus de l’intérieur à travers un mécanisme de compréhension sophistiqué et multisensoriel qui les relie de façon étroite aux activités humaines de base telles que manger, habiter, fabriquer ou parler. Lorsque nous les regardons à travers le prisme des relations sociales les lieux deviennent les clefs culturelles qui nous permettent de dégager du sens à partir des perspectives de convergence culturelle collective.

Bien qu’un lieu désigne généralement un emplacement spécifique, lorsque nous approfondissons le concept de lieu il convient de délaisser l’idée d’emplacement au profit de celle plus large de territoire, au sens d’un ensemble dynamique d’échelles différentes par lesquelles nous définissons à la fois l’espace et le lieu. En fin de compte, un lieu est le terrain sur lequel prennent forme les cultures et les mentalités par la réalisation de tâches et d’actions collectives, tandis qu’un paysage est la compréhension commune de l’espace qui prend racine dans ces cultures. Cela explique pourquoi, dans un même espace, différentes personnes peuvent “voir” différents paysages, alors que les habitants d’un même lieu auront tous, à quelques degrés près, des compréhensions concourantes du lieu en question. Cela explique aussi pourquoi, une fois qu’un habitant modifie sa perception d’un lieu, ce n’est plus le lieu qu’il voit mais un paysage.

Autrement dit, un lieu est un topos culturel, une construction sociale qui agit par le biais d’interactions entre les gens, d’usages institutionnels, de décisions politiques et économiques, du langage et de représentations – autant d’éléments imbriqués dans un entendement commun, admis (et mythique) du passé. L’identité d’un individu est définie par des systèmes sociaux – son genre, son âge, son milieu familial – mais aussi par des traditions culturelles plus vastes qui sont continuellement consolidées et renouvelées par des performances ritualisées. Ces différentes identifications permettent à l’individu d’être socialement identifiable et de construire son lieu et son espace dans leurs dimensions collectives et sociales. Elles permettent également d’établir un sens de la communauté qui dépasse les divisions créées par les contraintes sociales, économiques ou autres.

Chaque individu appartient simultanément à différents groupes ainsi qu’à un ensemble de références constitué par ces groupes. Cependant, cette multiplicité converge dans des couches d’identité qui, avec le temps, englobent une diversité ethnique plus ou moins importante selon si elles s’approchent ou s’éloignent de la notion d’Humanité. La religion, la science, la tradition et encore d’autres formes de connaissances jouent un rôle central dans l’élaboration et la délimitation d’espaces personnels, de pratiques sociales et de positions morales.

Il n’y a pas de société qui se soit construite en se refermant sur elle-même – chaque culture a connu l’influence des échanges avec d’autres cultures, produisant ainsi des lieux et des espaces élastiques, que ce soit dans sa sphère sociale, commerciale ou linguistique. Grâce à l’expansion des formes d’expression, à une confrontation de publics au-delà des limites sociales, culturelles ou habituelles, l’échange d’idées n’est plus limité par la spécificité des espaces et des lieux et se déploie désormais par-delà la familiarité ou le confort de chacun.

Les lieux jouent un rôle majeur dans notre expérience du souvenir en nous reliant à des moments privilégiés ou des événements particuliers de nos vies. Cela englobe à la fois l’espace physique et mental de chacun d’entre nous au sein de lieux et d’espaces aussi bien politiques et culturels que sociaux. Ces espaces peuvent soit rester tendanciellement ethnocentrique soit élargir leur portée en embrassant des paysages plus vastes et en dépassant le souvenir autocentré pour aller vers une histoire humaine commune. Les espaces et les lieux sont un moyen de définir les cultures, car ils les façonnent par des expériences tangibles et intellectuelles.

L’espace relève-t-il du réel ou de l’idéal ? Quel rapport existe-t-il entre l’espace et l’esprit? En s’attachant aux structures symboliques d’espaces et de lieux, en essayant de comprendre les croyances, les mythes et les religions, nous découvrons que des significations multiples et souvent contradictoires peuvent coexister dans un même lieu, au sein d’un même espace, au même moment.

Nos réseaux multimédias sont des espaces virtuels. En raison de la portée planétaire de ces réseaux en ligne, il convient de considérer ces lieux et ces espaces comme étant à la fois privés et mondialement publics. L’espace et le lieu sont aussi des entités virtuelles, économiques et géopolitiques qui exigent une réflexion mondiale sur nos objectifs en matière de développement durable, afin de protéger les vies et les droits de nos présents et nos futurs.

Conditions générales

Les contributions peuvent être envoyées en français ou en anglais. Le langage doit être vulgarisé et accessible au grand public.

Les contributions peuvent compter – jusqu’à 3000 mots et entre 3 et 8 images – minimum 300dpi (jpeg)

Les contributions peuvent aussi se présenter sous format vidéo (format MP4) ou sonore (format mp3).

Les citations et références académiques doivent être soumis en Chicago-style

Il relève de la responsabilité de l’auteur d’obtenir toutes les permissions nécessaires concernant les matériaux soumis.

Les propositions devront être accompagnées d’une biographie (100 mots) et d’un un abstract (100 mots) à envoyer à l’adresse suivante :

magazine@humanitiesartsandsociety.org

via Wetransfer ou autre plateforme de transfer de fichier

Pour plus d’information, contactez contact@humanitiesartsandsociety.org

Date limite d’envoi des contributions : 10 mars, 2022 minuit, heure de Paris.

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JANVIER 2022
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