/ HAS MAGAZINE
Le marché – un lieu pour tout, un lieu pour tous
Liudmila Kirsanova
Commissaire d'expositions
Un projet artistique conçu pour découvrir de nouvelles expériences, perspectives et compréhensions de l'un des lieux publics les plus inclusifs de Gyumri, en Arménie.

Le projet in situ « Le marché – un lieu pour tout, un lieu pour tous » (Market – a place for everything, a place for everyone) est ma troisième initiative curatoriale à Gumri. Il a été le fruit d’une carte blanche qui m’a été donnée par l’équipe de GUrban dans le cadre du festival Ground Art Fest à Gumri, en Arménie. Ce projet a été inspiré par mon expérience de la ville qui a évolué en un lien émotionnel fort avec ce lieu et ses habitants.

Visant à investir l’espace urbain, le festival Ground Art Fest encourageait les participants à réaliser des recherches de terrain et à créer des interventions artistiques dans l’espace public. J’ai choisi le marché de Gumri comme site pour les performances artistiques. Cette décision a reçu un accueil mitigé de la part de mes collègues ; certains voulaient même m’en dissuader en arguant que cela pourrait causer des confrontations avec les personnes travaillant sur le marché. Ceux, moins nombreux, qui ont m’ont soutenue, m’ont vivement conseillé de nouer une relation plus étroite avec les occupants en amont du projet.

En suivant leur conseil, j’ai passé une semaine sur le marché pour rencontrer les vendeurs, les fermiers, les gardiens, les tenanciers et les clients. Nous avons écoulé des litres de café en discutant du lieu et des performances artistiques qui se produiront dans les passages étroits entre les étals. Ils étaient curieux de voir comment l’art pourrait se faire sur le marché, et voulaient savoir ce qu’est une performance pourrait être – en somme, ils ont tordu le cou au cliché tenace selon lequel les gens ordinaires sont peu disposés ou même hostiles envers l’art. Certains vendeurs nous ont fourni des lieux pour entreposer notre matériel et nous ont assurés de leur soutien pour la suite. Au bout d’une semaine, tous connaissaient mon nom et étaient impatients que le festival commence.

Plus qu’un lieu de négoce et d’échange, le marché a traditionnellement été une brèche dans le tissu urbain qui laissait y entrer des choses merveilleuses et nouvelles. Un lieu où se mélangent des marchands locaux et étrangers avec leurs dialectes et langues propres, les objets insolites d’outre-mer et les habits fantasques de leurs importateurs. Tout en faisant leurs courses, les chalands apprenaient les dernières nouvelles mondiales, rencontraient des personnes appartenant à différentes catégories sociales, participaient à la diversité culturelle et découvraient des choses inédites. Énorme plateforme sociale, le marché autorisait des phénomènes habituellement déconnectés du quotidien. Cette unique porosité du marché a encouragé l’émergence des ménestrels et de la commedia dell’arte dans la tradition européenne. Dans la culture arabe, les contes de bazar ont donné naissance au recueil des « Mille et une nuits »[1].

Marché de Gyumri (photo Gevorg Grigoryan et Maria Matinyan)

Servant de scène pour le divertissement populaire, le marché était pourtant loin d’être un théâtre – il n’y avait pas de séparation entre les interprètes et les spectateurs qui co-créaient les performances. Dans son étude sur les carnavals et les fêtes foraines, Bakhtine accentue la dimension « vivante » des spectacles populaires : il n’était pas question de jouer un rôle, mais de vivre ensemble une communion grisante[2]. Traditionnellement, l’environnement forain était empreint de partage et de réciprocité : tous ses acteurs y allant de leur contribution. Dans la continuité, le marché d’aujourd’hui a conservé cette énergie et son potentiel d’hospitalité, de communication et d’inclusivité. Dans leur préface du livre « Market beyond economy » (Le marché au-delà de l’économie), Arsen Bobokhyan et Levon Abrahamian insistent sur le fait que les « les marchés contemporains ne sont pas seulement un espace d’échange économique, mais un microcosme dynamique de liens sociaux ». Ils comparent les marchés à « l’enfance de l’humanité », ce que je trouve à la fois poétique et stimulant dans la réflexion sur ce que le marché a à nous apprendre.

À Gumri, le marché a toujours joué un rôle crucial dans la culture. Dans cette ville d’artisans, c’était l’endroit où ils pouvaient exposer leur savoir-faire. Mes guides, les historiens locaux Liana Nersisyan et Azniv Tadevosyan, m’ont appris qu’au 19e siècle, les artisans s’installaient à proximité du marché, ce qui a permis le développement d’un vaste réseau d’ateliers de production proche des lieux du commerce. Par conséquent, outre sa fonction économique, le marché était une représentation d’une ville d’artisans. Selon l’anthropologue Gayne Shagoyan, la riche mythologie de Gumri, articulée autour de l’artisanat, a participé à la construction de l’identité locale et a été plus tard réactualisée dans le cinéma, la toponymie, les statues et les festivals[3]. Aujourd’hui, malheureusement, l’artisanat local est très peu présent sur les étals, remplacé par les produits industriels. Seuls quelques ateliers de ferronnerie ont survécu.

Pourtant, il subsiste toujours une connexion symbolique entre le marché et les artisans. Dans le livre de Lusiné Ogandganyan écrit en dialecte local, « Gumri – ville de l’amour »[4], il y a une courte nouvelle intitulée « Je cuisine une histoire » décrivant une simple virée au marché qui s’est transformée en une véritable aventure. Émerveillée par les personnages qu’elle rencontre sur sa route et les conversations avec ceux-ci, l’auteure désigne les vendeurs comme des « maîtres » et admire leur éloquence, leur esprit et leur tempérament. Fait intéressant évoqué par Gayané Shagoyan dans son livre, l’éloquence persuasive traditionnellement attribuée aux habitants de Gumri est probablement héritée des artisans vantant les mérites de leurs produits[5]. Lien entre passé et présent, le marché pourrait ainsi incarner l’essence même de la ville.

Au même titre que dans le passé, le marché apparaît comme une plateforme parfaite pour atteindre un public diversifié. En ayant organisé deux expositions institutionnelles à Gumri, j’ai remarqué que le public était toujours le même. Or, l’espace du marché semblait offrir une excellente occasion pour rencontrer et toucher des personnes qui ne fréquentent pas les galeries d’art, pas à cause de leur ignorance, mais parce que l’art leur semble être une entreprise élitiste. Il existe une rumeur tenace selon laquelle les habitants de Gumri sont hostiles aux projets artistiques, car ils considéreraient que l’argent dépensé pourrait être mieux utilisé, notamment pour améliorer leur niveau de vie. Malgré la pauvreté généralisée, cette rumeur est loin de traduire leur sentiment : les habitants apprécient l’art et vouent une grande admiration aux artistes.

En désignant le marché comme « plateforme parfaite », je ne me limite pas à sa diversité sociale. Plus importante encore est sa structure sociale unique, basée sur des processus de terrain. De taille conséquente, le marché de Gumri est largement décentralisé ; on n’y trouve ni structure de gestion ni hiérarchie. Bien qu’il existe des responsables de secteur, ce ne sont pas eux qui prennent les décisions. Quand j’ai demandé à rencontrer le directeur, on m’a amenée dans son grand bureau, rempli de meubles à dorures en toc, où celui-ci m’a assuré de son soutien pour ce projet. Cependant, tous les détails devaient être réglés avec les personnes sur le terrain : les manutentionnaires, les chauffeurs, les vendeurs, les gardiens, etc. – le pouvoir décisionnel leur revenait. Quand on a eu besoin d’estomper les lumières de la halle centrale pour y faire projeter une vidéo, on m’a de nouveau présenté un responsable. Cette fois-ci il m’a reçu dans un bureau improvisé, avec des tapis recouvrant le plancher et les murs. Fumant sa cigarette, assis dans un canapé, il m’a servi un thé et m’a expliqué que si je voulais baisser les lumières pendant une heure, il me fallait en discuter avec toutes les personnes de la halle concernée. Ils devaient tous donner leur accord. Sans cela, il ne pouvait rien faire pour moi. Le marché semblait être un endroit où ses acteurs étaient responsables du fonctionnement du domaine public.

Aux côtés des fermiers qui viennent de temps à autre et disposent leurs produits par terre sur des cartons dans les espaces libres entre les étals et dans les passages, nous avons également observé des vendeurs qui arrivent avec une petite table et qui s’installent à l’improviste sur les stands vacants. Dans son analyse de la vente de rue dans le Yerevan postsoviétique, Aghasi Tadevosyan décrit plusieurs formes de commerce non autorisé, parmi lesquelles on compte le seghanik – le fait d’installer des petites tables pour des ventes « sauvages »[6]. Si dans la capitale de l’Arménie, le seghanik a été chassé par les épiceries et les supermarchés, ce phénomène reste florissant à Gumri. Aghasi Tadevosyan fait référence au concept de « droit à la ville » d’Henri Lefebvre et considère que le phénomène spontané et non autorisé de la vente de rue, très commun dans les années 1990, constitue une initiative ascendante, où les citoyens accomplissent leur vision d’espace public. Le marché de Gumri peut ainsi être considéré comme un terrain ouvert où les citoyens peuvent pleinement jouir de leur droit à la ville.

Durant le festival, une femme charismatique tenant un seghanik défendait avec ardeur notre projet en s’opposant à certains vendeurs réguliers, plus réfractaires. Personne n’a pensé à pointer du doigt sa situation précaire ni à remettre en cause son droit d’exprimer son avis sur ce qui peut ou non être tolérable dans un marché. Cette anecdote vient appuyer le caractère participatif et autogéré du domaine du marché. Il est encore plus intéressant de réfléchir sur l’emplacement du marché, situé à côté de la mairie – il l’entoure latéralement et s’étend derrière celle-ci. Les mots de Hamlet Melkumyan sur le marché emblématique d’Erevan, le Vernissage, peuvent s’appliquer également à celui de Gumri : « […] ce marché est d’un autre temps par rapport au bâtiment du Gouvernement qui se trouve à proximité immédiate de celui-ci. Ils ne se voient pas. »[7]

C’est à la lumière de ces idées que j’ai tracé le projet « Market – a place for everything, a place for everyone », dont le titre voudrait rendre l’ouverture et l’inclusivité inspirantes de ce domaine public. Pour activer le faire ensemble, le partage et l’art collectif, les artistes invités ont été encouragés à explorer le potentiel communicationnel et créatif du site.

Dehumanizing the Scales, Hovhannes Smoyan (photo Vahan Hakobyan)

Commençons avec l’installation-performance de Hovhannes Smoyan, le premier projet à intégrer l’espace du marché et le dernier à être démonté ; il a fonctionné pendant toute la durée du festival. Plus habitué à manipuler des concepts et des récits que des objets, l’artiste nous offre une étude de cas. Son installation « Déshumaniser la balance » (Dehumanizing the Scales) trace l’évolution du symbole majeur du marché, du commerce et, plus largement, des économies, la balance. Des instruments de récupération (toujours très utilisés sur le marché de Gumri) ont été exposés dans des cubes transparents sur les étals, au milieu de la marchandise, à l’endroit même où les clients font leurs courses. Plutôt qu’une référence aux vitrines des musées, l’utilisation des cubes transparents relevait d’une volonté d’extraire visuellement les balances de leur environnement. Les objets étaient accompagnés des textes sur le glissement sémantique et symbolique de la balance. Initialement symbole de la justice, la perception de cet instrument de mesure s’est dépréciée dans le temps : on se méfie des balances, car elles peuvent nous tromper. Un proverbe arménien dit « Un œil suffit au vendeur, mille ne suffiront pas à l’acheteur »[8]. Néanmoins, sans aucune intention d’accuser qui que ce soit, la volonté de l’artiste était de réfléchir de façon critique sur le changement de sens associé à cet objet. 

Documentary Self-discovery, Mariam Ghalayan (photo Vahan Hakobyan)

Une approche différente a été adoptée par l’artiste Mariam Ghalayan. Metteuse en scène diplômée, elle pousse les limites de la performance théâtrale et explore diverses pratiques corporelles pour déverrouiller tout le potentiel des actes et présences physiques. Sa performance « Découverte documentaire de soi » (Documentary Self-discovery) s’est emparée du corps collectif du marché pour interroger radicalement la perception corporelle de chacun. Telle une corde ombilicale, un fil rouge a été tendu sur des dizaines de mètres dans les allées du marché. Une grosse pierre représentait le corps. Placés à différents endroits, des seaux en métal remplis d’eau servent aux ablutions et à la purification. Lors de sa performance, Mariam pousse la pierre le long des passages, son geste est accompagné de souffrance, de pleurs et de rires. Mais elle ne peut pas s’y soustraire, c’est un chemin à parcourir, que ce soit en marchant ou en rampant, malgré sa pénibilité. De temps à autre, l’artiste arrête sa marche pour se laver les mains et nettoyer la pierre des débris amassés en chemin. Elle semble poser une question : « Si vivre c’est avoir un corps, comment le ressent-on ? ». Les spectateurs, connectés somatiquement à l’effort de la performeuse tout au long de sa traversée, se laissent saisir d’une rêverie collective sur l’effort d’exister.

Archaeology of the gaze, Gohar Martirosyan (photo Vahan Hakobyan)

L’artiste Gohar Martirosayn a développé des liens forts avec la ville de Gumri pour y avoir passé son adolescence. Pour sa performance vidéo « Archéologie du regard » (Archaeology of the gaze), il a reconstruit ses propres souvenirs du marché de Gumri. À l’aide de fragments photo et vidéo, sa recherche portait sur l’externalisation de l’aura de ce lieu, de son genius loci. En utilisant la caméra comme un filtre de prise de distance, Gohar a opéré une double déconstruction. D’abord, il a réalisé des polaroïds des différentes parties et recoins du marché, au hasard. Il a ensuite filmé ces photos dispersées dans l’espace. Le regard de l’artiste, médiatisé par la technologie, lui permettait de transférer aux appareils le sens même de la perception. De manière surprenante, ce biais technologique a produit un sentiment d’authenticité, un regard intime, une rêverie. Plus tard, le film a été projeté dans la halle et les polaroïds ont été exposés sur un étal. De cette façon, l’artiste a réintégré les visuels dans leur enivrement d’origine et les a observés à nouveau, avec les vendeurs du marché.  

+=- , Kima Gyarakyan (photo Vahan Hakobyan)

La performance « + = –» de Kima Gyarakyan, exposant les performeurs comme de la marchandise, a matérialisé la consommation capitaliste entrainant la marchandisation des humains, de leur corps, de leurs expériences et de leurs rêves. On pouvait observer sur les performeurs habillés de robes blanches des étiquettes de prix et des inscriptions comme « soldé » ou « vendu ». Placés sur les étals, transportés dans des chariots, les performeurs représentent la transition entre êtres humains et produits commerciaux. Leur passivité illustre l’abandon volontaire de la lutte contre la machine capitaliste, ainsi qu’un consentement terrible d’être assimilé aux produits de consommation. La performance de Kima a polarisé la communauté du marché ; certains membres se sont sentis offensés – exposer des humains comme une marchandise les a profondément blessés. Pourtant, selon un proverbe arménien, « Les produits du marché sont vendus avec leur âme »[9]. La performance a suscité de vives polémiques parmi les vendeurs. Nous avons participé à ces discussions pendant plusieurs jours après la performance. À la fin du festival, des gens venaient me voir pour me dire qu’ils n’étaient pas des objets, que leur cœur, on ne pouvait pas l’acheter. Nous nous sommes tous accordés sur le fait que cette performance et les discussions qu’elle a provoquées ont galvanisé une réflexion collective importante sur un sujet crucial des économies modernes. 

Untitled, Lilit Ispiryan (photo Vahan Hakobyan)

Le projet « Sans nom », présenté par Lilit Ispiryan, a abordé le marché comme une aire de jeu. L’artiste a souhaité exploiter le potentiel ludique du lieu pour interroger de nouvelles façons d’habiter l’espace public. À la bombe noire, dans les allées étroites entre les étals, elle a tracé les deux inscriptions suivantes : « Le marché est une performance en train de se produire », « Le marché est une performance en train d’être observée », transformant ainsi tout l’espace du marché en site performatif. Elle a ensuite assigné aux personnes sur le marché des rôles en leur distribuant des badges. Les participants pouvaient choisir parmi les rôles proposés : en plus des affectations évidentes comme « vendeur » et « acheteur », on a introduit « les conteurs », « les spectateurs » et « les commentateurs ». Les personnes devenaient ainsi performeurs d’une situation délinéée au graffiti. Le marché devenait une œuvre d’art collective offrant une nouvelle perception de ses sons, de sa chorégraphie et de son architecture. Les gens du marché étaient enthousiasmés de redécouvrir sous un autre jour leurs routines éprouvantes, les aborder d’une façon ludique, troquer leurs rôles dans la bonne humeur, mais aussi oublier la honte sociale qu’ils peuvent parfois éprouver vis-à-vis de leur travail.

Listen, Maria Matinyan and Ophelia Flassig (photo Vahan Hakobyan)

Pour leur performance « Écoute » (Listen), Maria Matinyan et Ophelia Flassig ont plongé dans le paysage sonore du marché de Gumri qu’ils ont réinterprété via le sampling en live, le mixage et l’enregistrement interactif. Les artistes ont amplifié les sons venant de la petite vie du marché à l’aide de microphones : dialogues, négociations, promotion orale des produits, cliquetis des pièces de monnaie, froissement des sacs plastiques. Les textures acoustiques récoltées ont été réassemblées en temps réel et rendues dans une composition sonore au rythme enjoué et aux vocaux solaires. Le duo a ensuite créé une nouvelle nappe sonore par-dessus la composition initiale. Plutôt que matière première d’une bande sonore spontanée, les bruits du marché ont constitué une véritable pièce sonore, analysée et performée pour manifester sa structure musicale complexe. La deuxième partie de la performance consistait en une balade à l’aveugle dans la halle – les participants étaient encouragés à écouter et à mémoriser les sons ambiants pour les rendre ensuite devant un micro ouvert. Cette expérience a montré sous un nouveau jour la cacophonie vibrante du marché. 

Ces trois jours passés au marché de Gumri étaient bouleversants par l’énergie artistique qui s’en est dégagée et la réaction émotionnelle de la communauté locale. En tant que commissaire, mon exercice était délicat. Il fallait, d’une part, défendre les projets des artistes et mettre tout en œuvre pour leur réalisation, et d’autre part, faire preuve de diplomatie et mener une médiation assidue auprès du public. Malgré un travail soutenu sur les deux fronts, les retombées du projet ont été positivement tangibles. Une formidable énergie s’est dégagée des productions artistiques, ayant transformé la réalité du marché en une vision de création collective.


Notes

[1] Zohrabyan, Armine, “The Phenomenon of the Oriental Market,” Market Beyond Economy, National Academy of Sciences of Republic of Armenia, Institute of Archaeology and Ethnography. Yerevan, 2013: 110.

[2] Bakhtine, Mikhail Mikhaĭlovitch. Rabelais and His World. Vol. 341. Indiana University Press, 1984.

[3] Shagoyan, Gayané. « Notes anthropologiques sur une ville ayant survécu à un séisme. » Laboratorium. Russian Review of Social Research 2.1 (2010): 160-181 (en russe).

[4] L’histoire a été recommandé à l’autrice par Liana Nersisyan avec l’aimable traduction de Gohar Martirosyan.

[5] Shagoyan, Gayané. « Notes anthropologiques sur une ville ayant survécu à un séisme. » Laboratorium. Russian Review of Social Research 2.1 (2010): 160-181 (en russe).

[6] Tadevosyan, Agashi, “Influence of the Market on the Formation of Cultural Landscape”, Market Beyond Economy, National Academy of Sciences of Republic of Armenia, Institute of Archaeology and Ethnography. Yerevan, 2013: 30-34.

[7] Melkumyan, Hamlet, “Metamorphoses of the Yerevan Vernissage: From Cultural Event to Market”, Market Beyond Economy, National Academy of Sciences of Republic of Armenia, Institute of Archaeology and Ethnography. Yerevan, 2013: 19.

[8] Ayvazyan, Christina, “The Market in Proverbs and Sayings”, Market Beyond Economy, National Academy of Sciences of Republic of Armenia, Institute of Archaeology and Ethnography. Yerevan, 2013: 51.

[9] Ibid.

Née en 1988, Ludmila Kirsanova est commissaire indépendante. Elle vit et travaille à Vienne, en Autriche. Diplômée d’un master en Histoire de l’art à l’Université d’État des sciences humaines de Russie à Moscou, sa pratique curatoriale s’axe sur le storytelling, l’autofiction et la politique de l’appartenance. Elle a participé à de nombreuses résidences de recherche comme la Whole life acadelmy (Dresde), l’Académie internationale de beaux-arts de Salzbourg et Blockfrei (Vienne). Ludmila Kirsanova est finaliste du prix Bonniers Konsthall (Stockholm). Dans sa pratique locale et internationale, elle a toujours été une fervente promotrice des artistes femmes, plus spécialement celles d’origine non occidentale.

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Juillet 2022
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Née en 1988, Ludmila Kirsanova est commissaire indépendante. Elle vit et travaille à Vienne, en Autriche. Diplômée d’un master en Histoire de l’art à l’Université d’État des sciences humaines de Russie à Moscou, sa pratique curatoriale s’axe sur le storytelling, l’autofiction et la politique de l’appartenance. Elle a participé à de nombreuses résidences de recherche comme la Whole life acadelmy (Dresde), l’Académie internationale de beaux-arts de Salzbourg et Blockfrei (Vienne). Ludmila Kirsanova est finaliste du prix Bonniers Konsthall (Stockholm). Dans sa pratique locale et internationale, elle a toujours été une fervente promotrice des artistes femmes, plus spécialement celles d’origine non occidentale.