/ HAS MAGAZINE
La Tour de Babel reconstruit les échanges culturels Est-Ouest
Wang Muxi, Lu Hang
Vice-président et directrice exécutif du Oriental Symphony Orchestra / Artiste
Wang Muxi, en collaboration avec Lu Hang, décrit un fascinant voyage musical impliquant les riches matériaux de la tradition musicale chinoise millénaire, "reconstruisant" une tour de Babel de la communication interculturelle en reliant l'Est et l'Ouest.

La Tour de Babel de la culture orientale

Sur le continent eurasien, il y a 2000 ans, les trésors sogdiens traversaient Rome, Persépolis, Xi’an et bien d’autres villes d’Europe et d’Asie1. Les caravanes étaient accompagnées de moines et de prêtres de diverses confessions, qui apportaient avec eux non seulement leur religion, mais aussi leur culture et leur art.

En échangeant avec les populations locales, les Sogdiens ont appris et maîtrisé les langues et la culture, la musique et l’art, ainsi que leurs techniques et leurs outils. En partageant leurs histoires et leurs coutumes, en s’engageant et en réfléchissant, ils ont accepté les différences des autres et ont fini par créer une culture riche et passionnante.

La deuxième année de Jianyuan de la dynastie Qin (366 ap. J.-C.)2, le moine bouddhiste Le Zun3 parcourait ce qui est aujourd’hui la province de Gansu4. Juste avant l’aube, il a vu une lumière dorée briller sur le front de la montagne Sanwei qui ressemblait exactement à dix mille bouddhas, alors il a creusé la première de nombreuses grottes dans la falaise rocheuse. Ce fut le début des grottes de Mogao à Dunhuang (voir images 1 et 2)5. Des documents provenant des Han, des Wusun, des Rouzhi, des Huns, des Xianbei, des Sogdian, des Dangxiang, des Uighur, des Tubo, des Xixia, des Mongols, des Manchu, des Hui et de nombreux autres groupes ethniques y sont rassemblés. De nos jours, le site a donné naissance à une discipline particulière, les études de Dunhuang, en raison de l’abondance de ses fresques, sculptures, écritures, partitions musicales6 et documents. 

(Photo 2) Grottes de Mogao

Dunhuang compte plus de 200 grottes représentant la musique, avec de nombreux ensembles musicaux (voir image 4), des musiciens (voir image 5) et des instruments de musique sur leurs peintures murales. On y trouve des images de plus de 500 types d’ensembles différents et de plus de 40 types d’instruments de musique joués de diverses manières, notamment en soufflant, en battant, en caressant et en grattant, soit au total plus de 4 500 formes. La grotte de Cangjing (voir photo 6)7 contient également des partitions et d’autres matériaux musicaux. Ces précieux documents témoignent du développement de la musique chinoise sur une période d’environ mille ans. Ils fournissent un riche matériel, non seulement pour l’étude de l’histoire de la musique chinoise, mais aussi concernant les échanges entre la musique chinoise et occidentale. Ces caractéristiques multiculturelles ont fait des grottes de Mogae un modèle d’échange et d’intégration de différents groupes ethniques, de langues et de cultures différentes, et de croyances religieuses contrastées au cours de leur longue histoire. Les grottes de Mogae peuvent donc être considérées comme la tour de Babel8 des cultures orientale et occidentale (voir image 3).

(Image 3) La Tour de Babel par Pieter Bruegel l’Ancien (1563)
(Photo 4) Art rupestre bouddhiste, une danseuse tourne pendant que l’orchestre joue.
(Photo 5) Une danseuse jouant du pipa derrière son dos dans la peinture murale Performers in cave112, grottes de Mogao, créée vers le 1er siècle de notre ère.
(Photo 6) Paul Eugène Pelliot dans la Grotte de la Bibliothèque [(28 mai 1878-26 octobre 1945), nom chinois Bo xihe, nom de courtoisie Lvzhong, linguiste, sinologue et explorateur français. En 1908, il a participé à une expédition aux grottes de Dunhuang en Chine et a acheté un grand nombre de reliques culturelles de Dunhuang qu’il a expédiées en France et qui se trouvent aujourd’hui à la Bibliothèque nationale de France]

Je me demande souvent comment cette Tour de Babel, réelle et existante, a été construite, comment elle a survécu aux guerres et transcendé les cultures et les religions, pour permettre à des personnes d’ethnies différentes, parlant des langues diverses et ayant des croyances différentes, de coexister et de coopérer pour créer un tel trésor d’art et de culture humaine. À mon avis, le pouvoir de la foi est la seule chose que ces différentes croyances ont en commun. C’est-à-dire qu’elles partagent la croyance en l’amour et la bonté, et la conviction que la valeur des êtres humains devrait être d’apporter la bonté dans le monde.

Les partitions anciennes de Dunhuang traduites par l’Orchestre symphonique oriental

En dehors de Dunhuang, les éléments chinois sont couramment utilisés dans la musique occidentale et vice versa à l’époque moderne. Par exemple, Tchaïkovski9 a inclus une “danse chinoise”10 dans Casse-Noisette, et Mahler11 a utilisé les poèmes du poète chinois Wang Wei12 de la dynastie Tang, et ceux d’autres poètes chinois, comme paroles de Das Lied von der Erde13 (Chant de la Terre). Puccini14, dans Turandot15, et Debussy16, dans Pagoda17, ont tous deux exploré des thèmes chinois. En Chine, le célèbre concerto pour violon Les Amants papillons18, co-composé par He Zhanhao19 et Chen Gang20, est un exemple d’apprentissage de l’Occident”. 

S’il existe des différences entre les cultures orientale et occidentale, les pratiques de nos prédécesseurs nous enseignent que ces différences peuvent être surmontées par la bonté, la gentillesse et l’infinie créativité qui naît dans nos cœurs, les miracles étant possibles. Dans l’ère post-pandémique, le développement de l’humanité est confronté à de nombreux obstacles. Je souhaite suivre les traces de nos précurseurs, créer des projets musicaux dans un esprit de communication et de tolérance comme ceux représentés à Dunhuang, et construire des ponts de communication à travers le temps et la géographie.

Après une conversation avec Lu Hang, un artiste expatrié en France, nous avons commencé une coopération sur le projet de musique de Dunhuang. En 2019, nous avons eu la chance de travailler avec M. Cui Bingyuan21, un célèbre compositeur chinois, également intéressé par Dunhuang, qui avait participé au symposium sur la notation ancienne de Dunhuang en se rendant deux fois à Dunhuang la même année pour collecter de la musique. Le résultat sera présenté avec le soutien de la Fondation nationale des arts de Chine. L’orchestre symphonique oriental (voir photo 8) utilisera deux mouvements traduits dérivés des anciennes partitions de Dunhuang (voir photo 7) et interprétera également cinq mouvements narratifs qui associent la musique symphonique occidentale aux instruments de musique chinois anciens. La technologie moderne de projection, la cartographie 3D et la conception par ordinateur seront utilisées pour permettre au public d’imaginer le passé et le présent et de “ressentir” l’intégration de l’Orient et de l’Occident, de l’ancien et du moderne, d’un point de vue audiovisuel, qui vise à refléter les valeurs de tolérance véhiculées par Dunhuang pour la civilisation humaine.

(Photo 7) Anciennes partitions de musique de Dunghuang
L’Orchestre symphonique oriental s’est produit au Beijing Zhongshan Concert Hall le 8 septembre 2013.

La pièce sera interprétée comme suit : 

Le premier mouvement – Préface : L’Orient

Le compositeur utilise le glockenspiel, le vibraphone, la harpe, la percussion et les cordes pour créer un son éthéré, suivi d’un thème de cinq cordes descendantes consécutives. Cette phrase lance le “récit” de toute la pièce, après développement et variation.

Le deuxième mouvement – les grottes de Mogao se trouvent ici : Le Zun

Ce mouvement est une variation à double thème pour violoncelle et orchestre. Le violoncelle anthropomorphe montre le monde intérieur riche et tenace de Le Zun d’un point de vue à la première personne. À travers la texture, la vitesse, la force, ainsi que les variations du thème, les récits présentés impliquent l’importante et longue influence de Dunhuang dans le monde. 

Le troisième mouvement-Traduction des partitions de Dunhuang Un 

Les troisième et sixième mouvements montrent directement les résultats des recherches du professeur Chen Yingshi22. Le troisième mouvement comprend le premier air “Pin Nong”, le troisième “Qing Bei Yue”, le quatrième “Man Quzi”, le sixième “Ji Quzi”, le septième “You Quzi” et le huitième “You Man Quzi”, tirés des dix partitions de Dunhuang (voir image 9), avec B d g a comme accord du pipa. Chaque thème est joué selon la hauteur des partitions traduites, avec une partie de la notation déplacée à l’octave supérieure. En même temps, les bois et les cordes sont très prudemment impliqués, dans le but d’assurer l’expression complète de la notation traduite, afin de présenter la texture à plusieurs voix de cette section.

(Image 9) L’interprétation des partitions de musique de Dunhuang par Chen Yingshi Shang Conservatory of Music Press, 2005, page 248.

Le quatrième mouvement – Sculptures colorées de bodhisattvas

Les sculptures colorées de bodhisattvas à Dunhuang sont des modèles parfaits d’êtres humains. Les rituels religieux, la contemplation, l’introspection et la joie sont représentés. Ce mouvement est élaboré avec des adagios et raconté sous forme de “questions et réponses”, montrant de manière poétique l’image compatissante, pure et belle du bodhisattva. La dignité de la divinité et la compassion du monde sont transformées en bonté dans les œuvres sculpturales.

Cinquième mouvement – Apsaras volantes en représentation

Ce mouvement se compose de deux parties. Dans la première partie, du début à la 71e mesure, le thème est composé d’une mélodie ascendante et descendante en si mineur, montant jusqu’au sixième niveau comme les banderoles colorées des Apsaras volantes (déesses du vent) se balançant dans le vent. La deuxième partie, à partir de la 72e mesure, utilise la flûte de bambou et le pipa pour créer des thèmes de danse tirés de la nature, créant ainsi un tableau animé et légèrement rebondissant. Après de nombreuses variations, le mouvement se termine par un “rebond” continu de la flûte de bambou.

Le sixième mouvement-Traduction des partitions de Dunhuang Deux

Ce mouvement est également divisé en deux parties. Dans la première, le pipa est accordé A c e a, avec le 12ème air “Qing Bei Yue”, le 13ème “You Man Quzi Xijiangyue”, le 16ème “You Man Quzi Yizhou”, le 18ème “Shui Guzi”, et le 20ème air “Changsha Nv Yin” sont choisis dans les partitions de Dunhuang. Dans la deuxième partie, le pipa est accordé en la c# e a, paliant le 22ème air “Sa Jin Sha” et le 24ème air “Yi zhou”. En plus du pipa, ce mouvement fait appel à la flûte chinoise en bambou, au zheng et à de multiples instruments de percussion.

Le septième mouvement-Dunhuang : Prospérité et lumière

L’introduction reprend le matériau du premier mouvement, joué cinq fois de suite pour faire écho au début. Le premier thème est un magnifique solo de soprano qui représente les magnifiques Apsaras, volant et se balançant. Après que la musique de cordes ait été répétée deux fois, le pipa joue un deuxième thème narratif. Le développement utilise le 12e air, “Qing Bei Yue”, des partitions de Dunhuang, qui fait sonner l’orchestre comme un récital de pipa élargi, sonore et puissant. Le “Mantra de la Grande Compassion”, joué par la flûte, apparaît à la fin, ce qui n’est pas seulement un écho du mouvement précédent, mais aussi une vision d’un avenir meilleur.

Mon cœur a longtemps désiré aller là-bas, mais je ne peux y aller. 

En 1990, alors que la sonde Voyager 123 (voir image 10) était sur le point de s’envoler dans le système solaire, elle a pris une photo de la Terre à une distance de 6 milliards de kilomètres (voir image 11). Six ans plus tard, Carl Sagan24, le célèbre astrophysicien et écrivain scientifique, a déclaré25 : “Chacun d’entre nous vit ici, sur un grain de poussière suspendu dans un rayon de soleil.” Pour l’univers, la terre semble si insignifiante. Pour la terre, les êtres humains semblent si petits.

Lorsque nous sommes confrontés à des conflits et à des collisions entre différentes cultures, nous portons en nous l’avidité, la haine et l’ignorance, et nous déclenchons des guerres, des disputes, des contradictions et des accusations issues de la boîte de Pandore26.  Si nous pouvons établir des relations de tolérance, de compréhension, de coopération mutuelle et de communication par l’engagement et la contemplation, comme les humains qui vivaient autrefois à Dunhuang, peut-être pourrions-nous utiliser davantage de notre temps et de nos ressources pour explorer la vérité et racheter notre histoire. C’est la direction que chacun d’entre nous devrait s’efforcer de suivre.

Albert Camus a dit un jour27 : “Si Dieu existe, tout dépend de lui et nous ne pouvons rien faire contre sa volonté. S’il n’existe pas, tout dépend de nous”. Nous sommes des mortels après tout, et ces belles visions sont peut-être trop romantiques. Néanmoins, c’est précisément parce que nous croyons fermement et que nous pratiquons nos convictions, que la société humaine avance. Il y a plus de 2000 ans, Sima Qian28 a dit : “Mon cœur a longtemps désiré aller là-bas, bien que je ne puisse pas y aller.”29 Qu’en est-il de nous aujourd’hui ?

(Image 10) Voyager 1
(Image 11) L’image du point bleu pâle montrant la Terre à 6 milliards de kilomètres (3,7 milliards de miles) apparaissant comme un minuscule point (la tache blanc bleuté à peu près à mi-chemin sur la bande de lumière à droite) dans l’obscurité de l’espace profond.

Références

 1Sogdien (ancien persan : Suguda- ou Sogdiana), ancien groupe ethnique d’Asie centrale qui vivait à l’origine dans la région de Sogdiana, sur le fleuve Zeravshan, entre l’Amu Darya et le Syr Darya. Aujourd’hui, elle appartient à l’Ouzbékistan, et certaines parties se trouvent au Tadjikistan et au Kirghizstan. La Sogdienne est composée de pays oasis de différentes tailles. Ils étaient doués pour les affaires et contrôlaient le commerce sur la route de la soie.

 2Jianyuan (365-juillet 385) est le troisième et dernier titre de règne de Fu Jian, empereur Xuanzhao du régime Qin pendant la période des Seize Royaumes.

 3La “Reconstruction de la stèle de la niche du Bouddha des grottes de Mogao” de Li Kerang rapporte que le moine ascétique Le zun est venu au pied de la montagne Sanwei la deuxième année de Jianyuan de l’ancienne dynastie Qin (année 366) et a vu la “gloire” et les “Mille Bouddhas”. Il a creusé la première grotte de l’histoire dans la vallée de la rivière Dangquan, au pied de la montagne Sanwei à Dunhuang, créant ainsi la splendide culture bouddhiste de Dunhuang.

 4Le Gansu est une province de la République populaire de Chine. Elle est située dans la région nord-ouest de la Chine et dans le cours supérieur du fleuve Jaune. Sa capitale est la ville de Lanzhou.

 5Les grottes de Mogao sont situées sur la falaise au pied oriental de la montagne Mingsha, dans la ville de Mogao, à 25 kilomètres au sud-est de la ville de Dunhuang, dans la province de Gansu. Les grottes sont disposées en quinconce, rangée après rangée, avec jusqu’à cinq étages au-dessus et au-dessous. Leur construction a débuté à l’époque pré-Qin des Seize Royaumes et s’est poursuivie sous les Seize Royaumes, les Dynasties du Nord, les Sui, les Tang, les Cinq Dynasties, les Xixia, les Yuan et d’autres dynasties. Il y a 735 grottes, 45 000 mètres carrés de peintures murales et 2415 sculptures en argile. C’est le plus grand et le plus riche site d’art bouddhique encore existant au monde. La grotte de la bibliothèque, découverte à l’époque moderne, contient plus de 50 000 reliques culturelles anciennes. En décembre 1987, les grottes de Mogao ont été classées au patrimoine culturel mondial. 

Fokan Ji 《佛龕記》 Original text: 莫高窟者厥,秦建元二年,有沙门乐僔,戒行清忠,执心恬静。当杖锡林野,行至此山,忽见金光,状有千佛。□□□□□,造窟一龛。

6Ponampon, Phra Kiattisak (2019). Dunhuang Manuscript S.2585: a Textual and Interdisciplinary Study on Early Medieval Chinese Buddhist Meditative Techniques and Visionary Experiences. Cambridge: University of Cambridge. p. 14. Retrieved 25 February 2019.

 7En 1900, un prêtre taoïste du nom de Wang Yuanlu, qui vivait dans les grottes de Mogao, a effectué un grand nettoyage afin de transformer une partie des grottes abandonnées en temples taoïstes. Alors qu’il nettoyait le limon de la grotte 16 (numérotée plus loin), il est tombé sur une petite porte sur le mur du couloir du côté nord. Lorsqu’il l’ouvrit, une pièce carrée de 2,6 mètres de long et de 3 mètres de haut apparut (aujourd’hui la grotte 17), contenant plus de 50 000 documents et vestiges culturels tels que des peintures sur papier, des peintures sur soie et des broderies datant du IVe siècle au XIe siècle (c’est-à-dire du XVIe royaume à la dynastie des Song du Nord), qui fut plus tard appelée “grotte de Cangjing”.

8La “Tanah Genesis” (également appelée “Bible hébraïque” ou “Ancien Testament”), raconte l’histoire de l’origine des différentes langues produites par les êtres humains. Dans cette histoire, un groupe de personnes qui parlaient une seule langue est arrivé dans la région de Shinar (en hébreu : שנער), en migrant depuis l’est après le ” Grand Déluge. ” Ils décidèrent de construire une ville et une tour, la Tour de Babel (hébreu : מִגְדַּל בָּבֶל, Migdal Bāḇēl), assez haute pour atteindre les cieux. Dieu, observant cela, confondit leur langage de sorte qu’ils ne pouvaient plus se comprendre, et les dispersa dans le monde entier.

9Piotr Ilitch Tchaïkovski (nom russe Пётр Ильич Чайковский) 7 mai 1840-6 novembre 1893, compositeur russe de la période romantique.

 10“Danse chinoise” dans le deuxième acte de Casse-Noisette. Tchaïkovski y construit un royaume de bonbons vivant et magnifique à travers un morceau de musique de danse.

 11Gustav Mahler (7 juillet 1860-18 mai 1911), compositeur et chef d’orchestre autrichien.

 12Wang Wei (692-761), dynastie Tang, peintre paysagiste et poète pastoral.

 13Das Lied von der Erde est une symphonie vocale à grande échelle du compositeur autrichien Gustav Mahler. Mahler a déclaré que son œuvre était tirée de la “Flûte chinoise” de Hans Bethge. L’œuvre comporte six mouvements et utilise comme paroles sept poèmes Tang du recueil de traductions libres du poète Hans Bethge, “La flûte chinoise” (Die Chinesische Floete, publié en 1907).

14Giacomo Antonio Domenico Michele Secondo Maria Puccini (22 décembre 1858 – 29 novembre 1924), compositeur italien dont les œuvres célèbres comprennent des opéras tels que La Bohème, Tosca et Madame Butterfly, qui sont fréquemment joués aujourd’hui. 

 15Turandot : “Turandot” (italien : Turandot) est un opéra en trois actes composé par Giacomo Puccini. Le scénario est adapté d’une création du dramaturge italien Carlo Gozi. Après la mort de Puccini, Franco Alfano a complété la pièce en se basant sur le projet de Puccini. Dans l’opéra, Puccini a partiellement adopté l’air de la chanson populaire chinoise “Jasmine”.

 16Achille-Claude Debussy (français : Achille-Claude Debussy ; 22 août 1862-25 mars 1918), compositeur français. Debussy est l’un des compositeurs les plus influents de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

 17Pagode est la première pièce de l’œuvre pour piano Estampes du compositeur français Debussy, composée en 1903.

 18Le Concerto pour violon de Liang Shanbo et Zhu Yingtai (“Les amants papillons”), souvent abrégé en “Concerto pour violon de Liang Zhu” ou “Liang Zhu”, a été créé par He Zhanhao et Chen Gang, étudiants du Conservatoire de musique de Shanghai, d’après l’opéra de Yue Liang Shanbo et Zhu Yingtai.

 19He Zhaohao (29 août 1933 – ) musicien chinois, originaire de Zhuji, Zhejiang.

 20Chen Gang (10 mars 1935 – ), nationalité Han, Shanghaïen, pianiste et compositeur chinois.

 21Cui Bingyuan, né en avril 1956 à Fengcheng, Liaoning. Compositeur chinois de niveau national, membre de l’Association des musiciens chinois, directeur de l’Association des musiciens du Shaanxi, compositeur à plein temps du Théâtre de chant et de danse du Shaanxi, vice-doyen du Conservatoire de musique de Xi’an.

  22Chen Yingshi (1933-2020), professeur au Conservatoire de musique de Shanghai, mentor pour les doctorants et consultant pour la Chinese Music History Society et la Chinese Musical Temperament Society.

 23Voyager 1 est une sonde non pilotée de l’espace solaire externe développée par la NASA, lancée le 5 septembre 1977. C’est le premier vaisseau spatial construit par l’homme à avoir quitté le système solaire, et le vaisseau spatial construit par l’homme le plus éloigné de la terre dans l’histoire. Le 25 août 2012, elle est devenue le premier vaisseau spatial à traverser le système solaire et à entrer dans l’espace interstellaire.

 24Carl Edward Sagan (9 novembre 1934 – 20 décembre 1996) était un astronome, astrophysicien, cosmologiste et écrivain de science-fiction américain, fondateur de la Planetary Society.

 25 “De ce point de vue lointain, la Terre peut sembler ne pas présenter d’intérêt particulier. Mais pour nous, c’est différent. Considérez à nouveau ce point. C’est ici. C’est notre maison. C’est nous.”

“Sur ce point, tous ceux que vous aimez, tous ceux que vous connaissez, tous ceux dont vous avez entendu parler, tous les êtres humains qui ont existé, ont vécu leur vie.

“L’ensemble de nos joies et de nos souffrances, des milliers de religions, d’idéologies et de doctrines économiques confiantes, chaque chasseur et chaque butineur, chaque héros et chaque lâche, chaque créateur et chaque destructeur de civilisation, chaque roi et chaque paysan, chaque jeune couple amoureux, chaque mère et chaque père, chaque enfant plein d’espoir, chaque inventeur et chaque explorateur, chaque professeur de morale, chaque politicien corrompu, chaque “superstar”, chaque “leader suprême”, chaque saint et chaque pécheur de l’histoire de notre espèce ont vécu là – sur un grain de poussière suspendu dans un rayon de soleil.

“La Terre est une toute petite scène dans une vaste arène cosmique. Pensez aux rivières de sang versées par tous ces généraux et empereurs pour que, dans la gloire et le triomphe, ils puissent devenir les maîtres momentanés d’une fraction de point. Pensez aux cruautés sans fin que les habitants d’un coin de ce pixel ont fait subir aux habitants à peine distingués d’un autre coin.

“Combien sont fréquents leurs malentendus, combien ils sont désireux de s’entretuer, combien sont ferventes leurs haines. Nos postures, notre suffisance imaginaire, l’illusion que nous avons quelque position privilégiée dans l’univers, sont remises en cause par ce point de lumière blafarde.”

Sagan, C., Pale Blue Dot: a vision of the human future in space, Random House, 1994.

26Le concept bouddhiste de la cupidité fait référence à l’avidité pour les cinq désirs, la haine est la colère, l’intolérance, et l’ignorance est la bêtise et l’illusion. Parce que l’avidité, la haine et l’ignorance peuvent empoisonner la vie et la sagesse des gens, on les appelle les “trois poisons”. La raison pour laquelle on les appelle “poisons” est que, comme les poisons, ils peuvent nuire à tous les êtres vivants et sont à l’origine de tous les problèmes du monde.

  27“If God exists, everything depends on him and we can do nothing against his will. If he does not exist, everything depends on us,” Le Mythe de Sisyphe, ed. Gallimard, 1994, p. 16

28Sima Qian (145 av. J.-C. – début du 1er siècle av. J.-C.), nom de courtoisie Zichang, né à Longmen (Hancheng-Shaanxi actuel), est un historien et écrivain de la dynastie des Han occidentaux. Les “shiji” (Registres du Grand Historien) écrits par Sima Qian sont reconnus comme un modèle des livres d’histoire chinois.

 29Originellement du “Livre des Chants-Xiaoya-Chexia”. Plus tard, les “Archives du Grand Historien” de Sima Qian : Famille de Confucius” de Sima Qian l’a spécialement cité pour faire l’éloge de Confucius. “Le Livre des Chants dit : Son caractère est comme une montagne que les gens admirent, et les gens ne peuvent s’empêcher de suivre son comportement comme un code de conduite. Mon cœur a longtemps aspiré à ce lieu, bien que je ne puisse pas y aller”. Cela a changé le sens original.

《诗经·小雅·车辖 》Vers Classiques, Édité par Confucius.YULU édition,2001

Wang Muxi est né à Pékin en 1988. Étudie le violon depuis l’enfance, étudie au collège rattaché à l’Académie centrale des arts et de l’artisanat au lycée. Diplômée de l’Académie de danse de Pékin en 2010, conception de la scène.
Depuis 2018, elle a occupé le poste de directrice exécutive de l’Orchestre symphonique oriental de Chine, a conçu et produit le projet de musique symphonique “Les partitions de musique ancienne de Dunhuang traduites par l’Orchestre symphonique oriental” , qui a obtenu le soutien de la Fondation nationale des arts de Chine. Il s’engage à promouvoir la popularisation de l’éducation esthétique en Chine.

Hang LU est un artiste, diplômé de l’Institut des Beaux-Arts du Sichuan en Chine et de l’École des Beaux-Arts de Bourges en France. Il a exposé au Musée du Toit Bleu en Chine et à la Galerie Crous en France.

Publication précédente
Sommaire
Publication suivante
04
Engagement et contemplation
JANVIER 2022
Auteur

Wang Muxi est né à Pékin en 1988. Étudie le violon depuis l’enfance, étudie au collège rattaché à l’Académie centrale des arts et de l’artisanat au lycée. Diplômée de l’Académie de danse de Pékin en 2010, conception de la scène.
Depuis 2018, elle a occupé le poste de directrice exécutive de l’Orchestre symphonique oriental de Chine, a conçu et produit le projet de musique symphonique “Les partitions de musique ancienne de Dunhuang traduites par l’Orchestre symphonique oriental” , qui a obtenu le soutien de la Fondation nationale des arts de Chine. Il s’engage à promouvoir la popularisation de l’éducation esthétique en Chine.

Hang LU est un artiste, diplômé de l’Institut des Beaux-Arts du Sichuan en Chine et de l’École des Beaux-Arts de Bourges en France. Il a exposé au Musée du Toit Bleu en Chine et à la Galerie Crous en France.