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Mémoire de l’Avenir
Mémoire de l'avenir
Partenaire fondateur

MÉMOIRE DE L’AVENIR – HUMANITiIES, ARTS AND SOCIETY

© Jean rené Berlioz

Mémoire de l’Avenir est une organisation à but non lucratif dont la mission principale est de s’appuyer sur les arts et le patrimoine culturel comme moyen d’amélioration de la société, à travers le développement de quatre pôles interconnectés :  expositions, actions pédagogiques, médiation et recherche et The Humanities, Arts and Society Project.

Mémoire de l’Avenir place la créativité au centre de ses actions, outils et méthodes afin de promouvoir la réflexion, l’éducation, la participation active et inventive, le dialogue interculturel et interdisciplinaire.

Avec une fin de transmettre un message d’ouverture et d’acceptation des toutes différences, et d’agir en faveur d’une compréhension mutuelle entre cultures et individus et le monde, nous avons accompli depuis 2003 à 2021 : 130 expositions, 100 événements satellites, 50 000 visiteurs, 400 ateliers dans 65 établissements scolaires et dans 40 autres structures (centres sociaux, pénitentiaires, …), 7000 participants, 700 médiations, dans 50 lieux culturels avec 8 000 participants et 1500 collaborateurs artistes, chercheurs, universitaires.

Récemment Face à la longueur et aux multiples phases de la crise sanitaire en cours, nous avons développé des moyens alternatifs de mener des actions à distance. Plus de 50% des ateliers et des médiations de MDA ont été reportés ou ont été efficacement adaptés à des expériences en ligne.

Mémoire de l’Avenir est un espace dédié aux arts contemporains, situé dans le quartier populaire de Belleville, au cœur d’un quartier multiculturel de Paris. Une plateforme d’expression avec des artistes et des chercheurs, engagés dans une démarche créative sociale et politique et activement engagés dans la société civile. L’espace ouvert MDA-HAS est un espace interculturel et multidisciplinaire à Paris,

Dans le cadre des récentes restrictions lié au Covid, nous avons reconsidéré notre agenda d’événements, et bien que 30% de nos événements artistiques aient été modifiés, nous avons pu réaliser avec succès nos événements, et maintenir physiquement ou virtuellement 80% de notre planning avec les artistes, tout en impliquant également le grand public et les universitaires.

En nous efforçant de rester inclusifs et accessibles à tous les publics, nous avons pu faire face à cette récente crise en nous adaptant à la sécurité physique et aux outils technologiques existants, en inventant de nouvelles façons de poursuivre les missions qui nous sont chères, telles que l’accessibilité et l’accueil des arts et de la culture pour tous. Un travail prolongé avec des partenaires nous a permis de maintenir le contact avec le public, tout en développant de nouvelles voies de création vers des activités durables et solidaires. où les artistes échangent mensuellement et se produisent sur différents thèmes urgents de la société, en utilisant toutes les formes d’arts sur toutes les questions liées aux sciences humaines, aux sociétés et à l’environnement.

LES EXPOSITIONS

ITINERANCES DE L’ÊTRE
Juillet-Aout 2021
Exposition Collective

© Claudia Vialaret

Mémoire de l’Avenir a invité le collectif artistique international DF Art Project pour deux expositions consécutives, réunissant des artistes qui partagent une recherche plastique commune, autour de la fragmentation des identités, des réalités, de leurs perspectives, de leurs distorsions et/ou de leurs dynamiques de transformation. Les artistes interrogent autant le sujet que leurs médiums d’utilisation, travaillant avec des pratiques de photographie, de sculpture, de performance ou de vidéo.

La première exposition du 10 juillet au 28 août présente 8 artistes du collectif ;Claude A. Thibaud / Daniel Cabanzo / Sarah N. / Nicola Bertoglio / Claudia Vialaret / Marie-Jeanne Avgerinos / Fabrice Aliaga / Jean René Berlioz. La seconde a présenté Adèle Bessy / Adrien Conrad / Brno Del Zou / Eric Petr / Grégory Dreyfus / Juliette Frescaline / Marie-Christine Palombit / Suzanne Larrieu / Yohan Blanco.

Tous ont travaillé sur les notions de temps, de corps et de leurs métamorphoses ; les œuvres présentées sont des échos aux parcours de vies, mentales et physiques, au gré des envies, des peurs, de la vie et de la mort. Ces parcours sont tracés au fil des rencontres avec le monde, évoquant des interrogations intimes, physiques et sociales, qui se posent. Par le portrait et des approches stylistiques de DE structuration du réel, les artistes tentent de capter ces mouvements de l’esprit et de l’être et des mondes qui les habitent. Les origines de l’itinéraire de l’âme sont multiples, et représentent notre moi profond, bien que ce qui a lié les humains entre eux en tant que membres d’une même Famille, notre pluralisme et nos différences, a souligné la complexité de l’Humanité.

Commissariat : Margalit Berriet, Marie-Cécile Berdaguer – Mémoire de l’Avenir
Ronnie Jiang, Caroline Canault – DF Art Project

En savoir plus sur Itinérances de l’Être vol1
En savoir plus sur Itinérances de l’Être vol2

AVI SPERBER
From Nature to Myth
09.10 – 06.11.2021

© Avi Sperber

From Nature to Myth présente une série de 12 œuvres, entre sculpture et ready-made, de pierres taillées enchevêtrées à des livres, à travers lesquelles Avi Sperber propose une réflexion sur ce qui constitue nos cultures aujourd’hui ainsi que sur le rôle de la nature dans leur fondement, à la lecture de l’histoire racontée dans le chapitre 3 de la Genèse. C’est par l’observation de la nature, par la crainte qu’elle provoque, par les mystères infinis qu’elle renferme, que les mythes, récits ancestraux ou religions ont émergé dans toutes les cultures.

Commissariat : Margalit Berriet, Marie-Cécile Berdaguer – Mémoire de l’Avenir

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PERFORMANCE
October 2021
Initium /Création pour dispositif électronique et danseuse
Par Daniel Cabanzo et Jennifer Gold

© Daniel Cabanzo – Jennifer Gold : performance Initium

Cette pièce sonore et performative marque un double commencement : celui d’une collaboration entre le compositeur et plasticien Daniel Cabanzo avec la performeuse et plasticienne Jennifer Gold et le point de départ de la création d’une série de pièces sonore qui vont composer le prochain album de Daniel Cabanzo.,Les artistes proposent un dialogue sonore et en mouvement autour du naissance de monde et de cultures.

DANIEL CABANZO (Colombie, né en 1979) est un artiste pluridisciplinaire qui s’intéresse aux différentes formes d’expression d’art, Il participe à l’académie Manifeste organisé par l’IRCAM dans le cadre de l’atelier In Vivo Electro 2015, il a collaboré avec Le Fresnoy – Studio National des arts contemporains pour l’édition de Panorama 2016.

JENNIFER GOLD / Après une formation de danseuse et de comédienne, Jennifer Gold décide de poursuivre des études de philosophie. Elle évolue au sein de la scène underground parisienne. En 2017, elle crée avec deux autres artistes une production indépendante “Sans Raison” qui se spécialise dans la fiction, le film expérimental et la performance. De Kant à Genet, en passant par la danse expressionniste, le butoh et le cabaret, Jennifer pratique corps et âme l’alliance, voir la symbiose, de concepts supposés en contradiction.

RICCARDA MONTENERO
Habités par la peur 
13.11—18.12.2021

© Riccarda Montenero

« La peur ne nous abandonne jamais : enfant ou adulte, nous sommes constamment habités par la peur. La peur est un sentiment obscur, profond et puissant en raison de sa capacité à conditionner les subjectivités et même le sentiment commun. » RM

Ce sentiment, aux causes ou aux objets multiples, touche à la fois les processus cognitifs et les représentations sociales. Résultat d’un danger pour son intégrité physique ou psychologique, résultat d’un emballement collectif, de manipulations, liés à tel ou tel sujet, l’emprise de la peur peut produire des comportements d’exclusion, de violence, des postures conformistes soumises à l’autorité nous dit Denise Jodelet, spécialiste des représentations sociales. Elle poursuit « Cela ne doit pas empêcher de se tourner vers les potentialités de résistance et d’innovation des citoyens (…). Cela passe par la force des idées, des représentations et des imaginaires qui donnent forme et matière à des visions alternatives ».1 C’est précisément la recherche qui est au cœur de l’œuvre de Riccarda Montenero : créer des lieux de résistance par la force de propositions visuelles.

Commissariat : Margalit Berriet, Marie-Cécile Berdaguer – Mémoire de l’Avenir

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Court métrage : Habillés par la peurUn film écrit et réalisé par Teresa Scotto di Vettimo, interprété par Laurent Borel comédien et avec la participation de l’artiste Riccarda Montenero. Le film est présenté en dialogue avec les photographies de Riccarda Montenero tout au long de l’exposition.

Assistant tournage et lumières : Maxime Bruyère, Création sonore : Jean Pham, Photographie du plateau : Brigitte Cano

© Brigitte Cano – Laurent Borel sur le plateau de tournage

Performance:
ALPHA BÊTA SARAH
d’après le roman de Constance Chlore
Texte et voix : Constance Chlore
Chanson: Rosie not Rosie
Danse : David Pisani
Conception sonore : Romain Pangaud


© Constance Chlore, David Pisani et Romain Pangaud

D’après le roman de Constance Chlore Lecture-performance sur des extraits du roman «Alpha Bêta Sarah» de Constance Chlore (éditions Le Nouvel Attila, 2020),  Cette performance est issue du dernier ouvrage de Constance (publié en 2020 aux éditions Le Nouvel Attila) qui, sur fond de violences intrafamiliales,  se déploie autour du rêve lumineux d’Ernest d’ apprendre à voler comme un oiseau

Texte et voix : Constance Chlore, Chanson: Rosie not Rosie, Danse : David Pisani, Conception sonore : Romain Pangaud, Vidéo : Constance Chlore, David Pisani et Romain Pangaud

NUIT BLANCHE 2021
2 Octobre 2021
Performance, installation, exposition

© cerqueira

A l’occasion de la Nuit Blanche 2021, mémoire de l’Avenir-Humanities Arts and Society avez le plaisir de vous convier à cette soirée avec la performance de l’artiste Cécile Bouillot, l’installation interactive de Lamozé et la visite de l’exposition en cours jusqu’à minuit.

PERFORMANCE
par Cécile Bouillot 
Poèmes de rue et gestes du quotidien

Textes : Cécile Bouillot / Musique : Brigande / – deux performances autour de son dernier projet dans lequel elle met en scène des phrases capturées dans la rue depuis 2020, ponctuées d’interludes autour de gestes du quotidien mis en musique par Brigande. Par le prisme d’une narration kaléidoscopique, faite du matériau de l’ordinaire, Cécile Bouillot propose avec humour et poésie de nous confronter au gazouillement du monde, sans chercher à le faire comprendre ou à le transformer.

INSTALLATION
Lamozé
The (un)veiled Gaze

© Lamozé

Installation interactive, tactile et sonore / Sélectionnée dans le cadre des projets associés à la Nuit Blanche The (un)veiled Gaze est une œuvre qui propose d’interroger le phénomène neurologique de la synesthésie pour questionner ce qui anime notre appréhension de l’environnement. Il nous invite, par le geste et le toucher à découvrir un paysage sonore dont l’image d’un corps humain constitue à la fois le véhicule et la géographie

WORLD LOGIC DAY – UNESCO
14 janvier 2022

A l’invitation de l’UNESCO et du C.I.P.S.H,  Mémoire de l’Avenir a partagé les réflexions et les œuvres liées au projet d’exposition In Betweeners pour la Journée Mondiale de la Logique qui s’est déroulé en ligne.

Voici la contribution de Mémoire de l’Avenir.

© Joseph Dadoune – photographies issues de sa série Pittas – 2014

La capacité de penser est l’un des traits les plus caractéristiques de l’humanité. Dans différentes cultures, la définition de l’humanité est associée à des concepts tels que la conscience, la connaissance et la raison. Selon la tradition occidentale classique, les êtres humains sont définis comme des “animaux rationnels” ou “logiques”.

La logique, en tant que recherche sur les principes du raisonnement, a été étudiée par de nombreuses civilisations à travers l’histoire et, depuis ses premières formulations, la logique a joué un rôle important dans le développement de la philosophie et des sciences

MESSAGE DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE : “À l’aube de cette nouvelle décennie – en fait, maintenant plus que jamais – la discipline de la logique est tout à fait vitale pour nos sociétés et nos économies. L’informatique et la technologie numérique, qui structurent les modes de vie actuels, sont ancrées dans le raisonnement logique et algorithmique. L’intelligence artificielle (IA), dont les progrès sans précédent constituent une révolution technologique et même anthropologique, est elle-même fondée sur le raisonnement logique. Par la rédaction du premier instrument normatif mondial concernant l’éthique de l’IA, l’UNESCO a entrepris d’établir un cadre éthique pour ce produit innovant de la logique.”

Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO

POLE MÉDIATION

Mierle Laderman Ukeles, Maintenance Art.1

JUIN – DÉCEMBRE 2021
Interventions médiations : 16
Formations : 2
Total participants : 203

MÉDIATION EN EXTERIEUR
Collège Pierre Sémard, Bobigny, classe de UPE2A
Parcours autour du Jardin des Plantes,
Élèves + enseignantes

Ce parcours consiste en une promenade faisant une boucle autour de monuments emblématiques, tels que le Jardin des plantes et le Muséum d’histoire naturelle, la Grande Mosquée de Paris, les Arènes de Lutèce, le Panthéon, la Sorbonne, Notre-Dame, l’Institut du Monde arabe, jusqu’au retour au point de départ. Les élèves, en binôme, avaient préparé une petite présentation de chaque monument. La médiation consistait donc à compléter celle-ci par des contenus historiques et artistiques. La visite a été une excellente occasion pour ces jeunes de découvrir la ville (Paris), certains d’entre eux n’y étaient jamais allés auparavant, et de s’approprier les monuments et aussi – – de pouvoir comprendre les messages et la présentation formelle et symbolique qui se cachent derrière chaque monument, et de la leur rendre accessible de manière ludique et conviviale.

MÉDIATION EN EXTERIEUR
Collège Pierre Sémard, Bobigny, classe de 4e
Parcours autour de la Seine,
élèves +  enseignant.e.s

Ce parcours a vocation à accompagner les jeunes de quartiers défavorables, dans des lieux qui peuvent leur sembler inaccessibles.

Il débute au niveau du Jardin des Plantes, se poursuit avec le musée de la Sculpture en plein air, l’Institut du Monde arabe, l’Ile Saint Louis et l’île de la Cité, un certain nombre de ponts, le Louvre – et le jardin des Tuileries, la place de la Concorde, jusqu’au Pont Alexandre III, et enfin à Bir Hakeim. Le parcours permet donc de voir, de reconnaître ou de découvrir un nombre important de musées, de monuments et d’œuvres qui font l’histoire de Paris. L’approche essentielle de ce parcours réside dans une observation sensible de la ville : observer, décrire, raconter ce que l’on sait, en prenant le temps de regarder et décrépiter la ville. La médiation encadre la visite en racontant l’histoire des lieux, ajoutant des connaissances, des anecdotes et des contenus symbolique et artistiques.

Parcours Belleville
« sur les pas de Willy Ronis »
MERVEILLEUX CLICHÉ
Maison du Bas de Belleville // Familles

En partant à la rencontre des lieux que le célèbre photographe a arpenté et immortalisé durant des décennies, à l’aide d’une carte et de reproductions de photographies comme supports de médiation, nous redécouvrons le quartier de Belleville, ponctuant cette promenade d’anecdotes liées à la vie et à l’œuvre de Willy Ronis. Photographe « humaniste », Willy Ronis aborde une autre manière de faire de la photo : une photographie vivante et libre, qui allie valeurs humanistes à une esthétique à la fois réaliste et poétique, qui rend compte des difficultés de la vie des gens précaires, des injustices sociales, dans le monde du travail ou encore des luttes ouvrières, qui s’attache aux situations ordinaires et à la banalité du quotidien : « des tranches de vie ordinaire ». Nous partons aussi à la recherche des indices liés à la longue histoire de Belleville – notamment les traces de la Commune, le passé ouvrier, ou encore le passé migratoire.  Cela permet de voir à quel point le quartier s’est transformé au fil du temps, et de se le réapproprier de manière sensible et créative. Un petit livret accompagnant la visite a été distribué aux participants, afin qu’ils puissent refaire la promenade ultérieurement en autonomie, s’ils le souhaitent.

Parcours autour du soin au jardin
IMAGINE 
Maison du Bas de Belleville
Femme agentes hospitalières en insertion

Cet atelier de médiation artistique et culturelle, qui a pris place dans le parc de Belleville, se proposait d’explorer la question du soin dans l’art et dans la société. Des reproductions d’œuvres servant de support au dialogue – ou à la pratique -, nous avons abordé le soin, la crise du soin, les métiers du soin et toutes notions tournant autour du care : empathie, sensibilité, corps, toucher, vulnérabilité. Nous avons aussi abordé la question du vieillissement et des Ehpad. Nous avons imaginé une société du care, en élargissant le concept à tout le vivant. Les participants à l’atelier, voués à des métiers du soin, sont donc invités, par l’art, à réfléchir à l’importance de la relation à l’autre, à s’interroger sur le sens qu’ils donnent à cette expérience professionnelle, et aux raisons pour lesquelles ils l’ont choisie. Nous avons aussi questionné la notion de métiers utiles, et leur importance dans la société, particulièrement dans le contexte de la pandémie. Cette action privilégiait donc une approche relationnelle de qualité, les notions d’empathie et de bienveillance, et une éthique du soin.

« Ce qui s’oublie et ce qui reste »
Groupe de familles
Maison du Bas Belleville
Musée de l’Histoire de l’Immigration, Exposition, 19.08.21

Meschac Gaba, Notre-Dame de Paris, 2006, série des Perruques architecture, cheveux artificiels tressés, pièces en métal, buste de mannequin, collection du Musée national de l’histoire de l’immigration. © Adagp, Paris, 2021.Photo © Anne Volery

A l’heure de la mondialisation et de l’hyper-communication, que signifie encore l’acte de « transmission » ? Que transmettons-nous aux génération suivantes ? Lors de la visite de cette exposition, nous avons découvert les œuvres de 18 artistes du continent africain et de ses diasporas s’interrogeant sur les mémoires, les identités, les traditions, ainsi que leurs évolutions, ruptures et différents canaux de diffusion.

Parcours Père Lachaise
DANSES HYBRIDES
Maison du Bas de Belleville
Familles

Ouvert le 21 mai 1804, le cimetière du Père Lachaise est le plus grand cimetière de Paris intra-muros, et sans doute l’un des plus célèbres au monde. Outre la visite incontournable des sépultures des nombreuses personnalités qui reposent au Père Lachaise (Héloïse et Abélard, Molière et la Fontaine, Chopin, Colette, etc.) et la découverte d’un riche patrimoine d’art funéraire (caveaux haussmanniens, néo-gothique, néo-classique,…), le Père Lachaise est également l’un des plus importants espaces verts de Paris et un véritable réservoir de biodiversité. En arpentant les allées sinueuses et arborées du cimetière, nous découvrons peu à peu son agencement ainsi que les différents épisodes qui font son histoire et celle des Parisiens (les anciens carrés confessionnels, le mur des Fédérés,…) Réalisée au lendemain de la Fête des Défunts, cette visite a également été l’occasion d’interroger les traditions et les pratiques qui entourent la mort, de même que l’évolution au fil des siècles de nos croyances et de notre rapport à la mort et aux défunts.

POLAROID  – Parcours « Masques et Monstres »
@ Musée du Quai Branly
Maison du Bas de Belleville
Jeunes 14-17 ans

© Musée du quai Branly – Jacques Chirac/Sandrine Expilly

Cette visite, à la demande de la Maison du Bas de Belleville, était en lien avec l’organisation du Carnabal des Monstres à Belleville qui avait lieu le 06 novembre. Lors de cette visite, nous avons fait un tour du monde des croyances traditionnelles, en nous basant sur l’observation et l’analyse de différentes œuvres, afin de comprendre comment les êtres humains et les différentes cultures appréhendent l’invisible et apprivoisent la mort, comment ils communiquent avec les êtres qui peuplent ces mondes : esprits, ancêtres, divinités. Ainsi, le public découvre des masques, des costumes, ou encore des statuettes ou des objets rituels, qui permettent d’aborder ces différentes représentations du monde, tout en étant sensibilisé à l’approche anthropologique. Au-delà des différences des expressions formelles, nous percevons combien les êtres humains sont également semblables dans le fond, animés par les mêmes craintes et espoirs.

Atelier Philo-Art
Ecole sainte-Geneviève (Meaux)
classe de CM2
Autour du surréalisme

Cet atelier de philo-art alterne médiation culturelle – afin de découvrir quelques œuvres incontournables du surréalisme – et pratique artistique – il s’agit de s’approprier et de mettre en application les principes créatifs issus du surréalisme, autour de l’écrit et de l’image, notamment grâce à la technique du collage ou encore au cadavre exquis. Cette partie a aussi pour objectif de faire appel à la créativité, à l’inconscient, à l’imagination. De manière transversale, dans la découverte comme dans la pratique de l’art, nous ne cessons de questionner les thématiques qui émergent. Il ne s’agit pas ici de retracer une histoire de la philosophie ni une histoire de l’art, mais bien de pratiquer un questionnement permanent à partir des œuvres – qu’elles proviennent d’artistes confirmés ou bien des élèves. Celles-ci deviennent alors supports de dialogue et de réflexion, favorisant pensée créative et autonomie de réflexion.

ATELIERS ARTS et DIALOGUE

L’ÉTAT DE L’ART
Un atelier de Rony Efrat
2 groupes -adultes ASL @Maison du Bas Belleville
En partenariat avec la DDCT – SPV, Ville de Paris, Ministère chargé de la Ville

L’atelier abordait la dimension émotionnelle contenue dans les mots et la parole. L’artiste est partie d’objets qui accompagnaient émotionnellement les participants dans leur vie de tous les jours pour travailler avec eux le champ lexical des émotions et de sensations. Ces objets, parfois très ordinaires, ont ensuite été mis en scène par les participants dans un jardin pour être photographiés. Un livret de photos argentiques accompagné de textes a été édité. L’atelier a été complété par la médiation « Parcours autour de la Seine »

IMAGINE
@ la Maison du Bas Belleville
Femmes en chantier d’insertion Professionnelle agent de service hospitalier
Sous le patronage de DDCT – SPV, Ville de Paris, Ministère chargé de la Ville
Un atelier de Myriam Tirler et Alexandra Roudière

© Myriam Tirler

Le but principal de l’atelier était de valoriser le toucher et les sensations suscitées par le contact physique avec un autre corps. Les participantes professionnelles réunis autour de cet atelier, travaillant toutes dans le domaine hospitalier, ont été accompagnées pour travailler et réinterpréter les notions du soin et du toucher qui sont au coeur de leur métier. Elles ont été amenées, collectivement, à expérimenter par les gestes le résultat de leurs réflexions, dans le but de pouvoir utiliser ces acquis dans leur travail. L’atelier a été complété par un parcours autour du soin réalisé dans un jardin public.

DANSE HYBRIDE
Un atelier d’Alexia Martin
@ Maison du Bas Belleville /groupes de mères de familles du
Quartier de Belleville, DAC, Ville de Paris, Ministère chargé de la Ville

© Alexia Martin

Cet atelier danse a permis aux participantes de découvrir la variété des musiques traditionnelles tout en travaillant autour du geste et du ressenti corporel, deux problématiques importantes pour ce public. L’atelier a été conduit de manière à valoriser la confiance en soi des participantes et proposait une approche basée sur des mouvements intuitifs et spontanés face aux rythmes proposés.

L’atelier a été complété par les médiations : « Sur les pas de Willy Ronis » à Belleville et « Autour de l’exposition Ce qui s’oublie et ce qui reste » au Musée National de l’histoire de l’immigration, et «Parcours au Père Lachaise »

MERVEILLEUX CLICHÉ
Un atelier de Myriam Tirler
@ Maison du Bas Belleville / familles du quartier
Avec la DAC, Ville de Paris, Ministère chargé de la Ville

© Myriam Tirler

Entre Belleville, les Buttes Chaumont et le Père Lachaise, l’atelier proposait d’observer les lieux de fréquentation habituels des familles du 20e arrondissement de Paris pour comprendre les liens qu’elles entretiennent avec le quartier. Le but était non seulement de partir à la découverte des quartiers avoisinants et de leur patrimoine architectural et végétal, mais aussi de réenchanter ces lieux de vie. L’intervention artistique avec des paillettes et des couleurs sur les photos réalisées durant ces balades a permis de réactiver l’imagination et de revaloriser le territoire. L’atelier a été complété par la médiation « Sur les pas de Willy Ronis » dans le quartier de Belleville.

TOUS LES MOYENS (D’EXPRESSION) SONT BONS
Maison d’Arrêt de Villepinte
Atelier de dialogue Dessiner + Ecrire + Lire 
Avec la photographe Myriam Tirler et l’autrice Sophie Saulnier

© Myriam Tirler

L’action est essentiellement basée sur un livret, outil de base, distribué aux participants à l’atelier, qui comprend des extraits de textes littéraires, des illustrations d’œuvres d’art, alliant ainsi, comme pour la bande dessinée, l’écrit à l’image. Il est complété par la possibilité de réaliser des exercices et jeux (autour de l’écriture et du dessin). L’objectif de cet atelier est de favoriser le dialogue, tout en s’interrogeant sur ce que sont la communication et l’expression, dans un cadre bienveillant et non jugeant. A partir de ces propositions d’activités de médiation artistique et culturelle, les participants sont conviés à envisager l’expression et la communication comme un lieu de créativité, d’expérimentation, de jeux, de création, et de (re)connaissance du langage personnel et de leur propre valeur. Il s’agit, en définitive, de démocratiser et de décomplexifier le langage, son accès et ses utilisations. En invitant les participants à s’approprier un cheminement réflexif singulier et collectif, ceux-ci ont la possibilité de transposer leur expérience de vie personnelle, de l’explorer sous un angle nouveau, et de lui donner un nouvel éclairage. L’atelier vise à prendre conscience que toute forme d’expression et de langage, sans jugement ni hiérarchisation, est légitime, et nourrit le lien social.

TEMPS LIBRE
Centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin
Atelier ciné-débat,

Après le visionnage d’un film en lien avec l’atelier (le livre, la lecture), nous entamons le dialogue, afin d’analyser les questionnements qui s’en dégagent, que chacun peut dès lors s’approprier. Il s’agit ensuite de favoriser un dialogue réflexif, qui permet de faire le lien entre les expériences singulières de chacun et les questions de société. Par exemple, après avoir regardé Fahrenheit 451 (réalisé par Ramin Bahrani, 2018), nous avons évoqué diverses thématiques telles que les risques inhérents à la pensée unique, l’acculture, l’addiction aux technologies numériques et le danger pour la démocratie, la déshumanisation de la société et la désensibilisation des émotions, mais encore la symbolique du livre comme rempart de connaissance et de sens. L’atelier de dialogue est aussi un espace d’écoute active et de recueil de la parole des participants, pour reconnaître la valeur de celle-ci dans le contexte difficile de la détention, et par extension la reconnaissance de l’intégrité de chacun.

BIG DATA & SINGULARITIES
Le cours d’art avancé de l’Anna-Schmidt-Schule de Francfort
17-18 ans
Avec la professeure Dorle Schmidt

© Aline Nazzal

Les élèves ont conçu des affiches traitant le thème du big data de manière positive, négative ou ambivalente.

FORMATION
(BIO)DIVERSITE ET DIALOGUE INTERCULTUREL
2 JOURS – 07 et 08.10.2021
10 participants
Par Aurore Nerrinck et Gerardo Bricout

Formation soutenue par le Ministère chargé de la Ville (Politique de la Ville)

© Gerardo Bricout

Pour survivre, et pour redevenir vivants, il nous faut nous réconcilier avec notre part sensible, le sentir – ressentir, nous connecter ou reconnecter aux liens qui nous attachent à cette planète et dont nous sommes aussi constitués. Pour cela, l’art, la culture et la créativité pourraient représenter des ressources, indissociables des sciences naturelles. Quelles places peuvent-ils prendre dans ce moment si particulier ? Aussi, l’objectif premier de cette formation est d’explorer les relations de l’être humain au vivant, en mettant l’accent sur l’interdépendance des formes de vie, des altérités humaines et non humaines, et surtout, les possibilités de cohabitations durables.

THÈMES : Identité.s et bio.diversité, agri.cultures, éco.citoyenneté, arts et cultures de l’anthropocène, relations être humain / environnement, enjeux environnementaux, écologie relationnelle, dialogue interculturel / interespèces, biomimétisme, créativité

PUBLICS : professionnel ou bénévole du champ associatif, social, éducatif, de l’insertion, de la santé, etc. dont la structure est localisée sur les territoires politiques de la Ville du 20e arrondissement.

LIEUX DE FORMATION : Villa Belleville – Résidence d’artistes de Paris Belleville / Laboratoires d’Aubervilliers

CULTURES ET IDENTITES NUMERIQUES
Par Aurore Nerrinck et Gerardo Bricout

@ Association Autre monde / participants / bénévoles

©Heitor Magno, Glitch Art

La formation à l’animation socio-culturelle en milieu interculturel a pour objectif d’interroger la posture et les pratiques du bénévole amené à construire ou à animer des ateliers ou des sorties culturelles dans le cadre associatif. Basée sur une pédagogie active et participative, elle alternera ateliers de mises en pratique et d’expérimentations et ateliers de dialogue pour faire émerger tous les questionnements, difficultés et problématiques inhérents à cette activité. Il s’agira également d’interroger la posture de l’intervenant, le contenu (jamais neutre) des activités, et les compétences (relationnelles, entre autres) nécessaires pour mener à bien des actions avec des publics fragilisés, conformément à leurs attentes et besoins.

THÈMES : culture, identités, droits culturels, dialogue interculturel, notions de création / créativité, choix / techniques / matériaux, économie de moyens, jeux, compétences relationnelles, références artistiques et culturelles, collaboration / co-construction / écologie relationnelle / conflit / projection, équilibre, équité, enjeux de pouvoir, etc.

PUBLICS : bénévoles de l’association Autremonde

LIEUX DE FORMATION : Autremonde / Centre Georges Pompidou

Mémoire de l’Avenir

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Engagement et contemplation
JANVIER 2022
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Mémoire de l’Avenir

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